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Pologne / droits des femmes

Le gouvernement polonais accélère sa « radicalisation »

Le ministre polonais en charge des affaires sociales et de la famille a annoncé aujourd’hui vouloir retirer la signature de son pays de la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence sur les femmes. (Convention d’Istanbul). Cette Convention signée par la Pologne en 2012 et ratifiée en 2015 impose aux États de prendre des mesures pour lutter contre la violence domestique et formes de violence fondée sur le genre. Une lettre aux autorités polonaises est en cours de préparation au sein de la commission des droits des femmes. Le groupe Verts-ALE compte demander un débat en plénière.

Réaction du député Verts-ALE Ernest URTASUN, coordinateur de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen :

« Cette nouvelle manoeuvre réactionnaire du gouvernement polonais est alarmante pour les femmes. Elle en dit long sur le processus de dégradation démocratique activement orchestré par les dirigeants conservateurs du pays qui ont farouchement milité contre cette Convention qu’ils estiment dangereuse pour leurs traditions et la famille.

Le gouvernement n’en est pas à sa première performance d’atteinte aux droits fondamentaux comme l’illustre notamment la remise en cause du droit à l’avortement.

Le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la violence faite aux femmes, le Parlement européen a largement soutenu la proposition de la Commission européenne afin que l’UE ratifie la Convention d’Istanbul. "

Pour Karima DELLI, membre Verts-ALE de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres:

"Les partis majoritaires ont beau jeu d'agiter le chiffon rouge des populismes et de l'extrême-droite quand ils tolèrent au sein de l’UE des agissements contraires aux valeurs démocratiques ou acceptent que certains dirigeants d’État véhiculent des principes nationalistes dangereux pour la cohésion européenne.

Nous attendons une réaction ferme et rapide de la France comme de l'ensemble des États européens. Laisser la Pologne bloquer – au sein du Conseil - la ratification de la Convention par l'Union européenne serait une faute grave de leur part.  »

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