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Press release |

Crise laitière

La faiblesse de l'aide n'apportera pas la nécessaire bouffée d'oxygène attendue dans les campagnes

En annonçant de manière anticipée, juste avant le Conseil Agriculture et Pêche,qu'elle était allée au fonds de ses poches pour accorder 280 millions d'aides supplémentaires au secteur laitier, Mariann Fischer Boela montré la limite de sa volonté de dialogue.

Le Conseil ECOFIN devra les valider le 19 novembre prochain ce qui recule d'autant le calendrier d'arrivée des aides dans les fermes.

Les enveloppes nationales qui en découleront sont encore mal définies, mais elles sembleraient être directes et annoncées avec beaucoup d'instance de la part de la Commissaire comme devant être égalitaires entre tous les producteurs, ce qui ne permettra pas d'aider de façon différenciée ceux qui ont des petits ou moyens volumes de production.

"La faiblesse de cette aide n'apportera pas la nécessaire bouffée d'oxygène attendue dans les campagnes" déclare José Bové, vice-président de la commission de l'agriculture du Parlement européen (Verts/ALE)"En tout état de cause, les aides ne seront qu'une aumône de la part de ceux qui ont vidé leurs poches à l'extrême fin en direction des producteurs; le Conseil et la Commission ont  d'abord aidé les firmes multinationales laitières qui, elles, s'accordent très bien de ce bas niveau de prix à la production qui leur garantit de substantiels bénéfices malgré leurs récentes déclarations."

Selon la Commissaire, aucun pays membre n'a déclaré vouloir revenir sur la fin des quotas, étant en cela, en parfaite contradiction avec le rapport de la Cour des Comptes européenne paru le 15 octobre où de nombreuses remarques et recommandations appellent au maintien de ce système de maîtrise qui, seul, a permis et permettra une utilisation légitime de l'argent public.

Ceux qui viennent ainsi de recevoir une mauvaise note par cette institution de contrôle des finances européennes ne se montrent guère capables de corriger leur copie.

José Bové appelle le groupe de haut niveau piloté par la Commission européenne depuis le 5 octobre et tous les acteurs "à la mise en route d'une véritable réflexion, comme par exemple: celle de la Commission Canadienne du Lait sur la gestion de l'offre et son adéquation aux demandes intérieure et extérieures sous la tutelle de l'autorité publique. Ce sont des instruments de cette inspiration qui seront de nature à permettre une juste rémunération, sans laisser le champ libre à la seule régulation du marché".

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