Droit à l’eau
Le Parlement européen se fait l'écho de l'Initiative citoyenne européenne
Le parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport d’initiative précisant son positionnement concernant l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour le droit à l’eau, portée par près de deux millions de citoyens européens. Mise en échec des eurodéputés du centre-droit cherchant à doucher les espoirs d’une résolution incluant les exigences du rapport voté en Commission Environnement et Santé Publique et appuyant la demande des citoyens de voir consacré le droit à l’eau dans la loi européenne.
Pour Claude TURMES, eurodéputé luxembourgeois du Groupe des Verts/ALE:
« C'est une douche froide pour les eurodéputés de centre-droit, en particulier à l'UMP ou chez les libéraux qui sont à la botte de Veolia et Suez! Le Parlement européen a aujourd'hui relayé la voix des Européens qui demandent de protéger et de garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement en tant que droits fondamentaux reconnus par les Nations Unies.
Suite aux amendements votés en Commission ENVI, le rapport demande d’inscrire dans la législation le droit fondamental à l’eau (tel que défini par l’ONU) et de définitivement exclure les services dans ce secteur des règles du marché intérieur ainsi que de toutes les négociations commerciales en cours (TTIP, AECG et TISA). Un droit fondamental et un service d’intérêt général qui, rappelons-le, ont été remis en question cet été en Grèce avec l’intégration de ce service à la liste des domaines destinés à la privatisation dans le cadre du programme de sauvetage ».
Pour Michèle RIVASI, eurodéputée française, vice-Présidente du Groupe des Verts/ALE :
« Le vote d’aujourd’hui est encourageant. L’Initiative Citoyenne Européenne, en palliant à l'impossibilité pour le Parlement européen de faire une proposition législative, permet de pousser la Commission et les États-membres à prendre des mesures ambitieuses d’intérêt général. Les écologistes soutiennent fortement cet outil démocratique.
Source de vie, l’eau n’est pas une marchandise, c’est un droit humain : j’espère sincèrement que la Commission européenne offrira une issue favorable aux droits des citoyens et non aux intérêts de quelques entreprises ».