Les votes sur les règles budgétaires ignore les séquelles de la crise financière et conduira à plus d'austérité

Aujourd'hui, les députés européens voteront sur la réforme du cadre de gouvernance économique de l'UE, également connu sous le nom de règles budgétaires. Le Groupe des Verts/ALE défend depuis longtemps des règles budgétaires qui privilégient les personnes et la planète plutôt que la rigueur budgétaire.

Déclaration de Philippe Lamberts, député européen, Président du Groupe des Verts/ALE et membre de la Commission des affaires économiques et monétaires:

"Dans l'un des derniers votes de ce mandat, les députés européens se prononceront sur les règles budgétaires de l'UE, l'une des réformes les plus importantes mais aussi les plus regrettables de leur carrière. Cette réforme est malheureusement motivée par une obsession idéologique qui privilégie le dogme de la réduction de la dette au détriment de l'investissement et des dépenses sociales.

"Ces nouvelles règles budgétaires imposent une camisole de force à tous les États membres de l'UE. Elles privent les gouvernements des ressources financières nécessaires pour faire prospérer leur économie, assurer les services publics et lutter contre le changement climatique. Cette obsession de la réduction de la dette conduit inévitablement à un retour de l'austérité, à un moment où l'UE a urgemment besoin de relancer l'investissement.

"Nous avons pourtant cruellement besoin d'une réforme des règles budgétaires actuelles, qui sont obsolètes, mal appliquées et inadaptées. Mais la réforme proposée aujourd'hui ignore les leçons tirées de la crise financière et les séquelles socio-politiques laissées sur notre continent par de lourdes périodes d'austérité. Nous devrions promouvoir la viabilité de la dette plutôt que sa réduction arbitraire et réorienter nos ressources vers des priorités politiques plus urgentes telles que la transition verte, le financement de nos services publics et la guerre en Ukraine".