Doha - Climat
Le Parlement européen réaffirme l'urgence absolue d'agir
Alors que le prochain sommet international sur le climat [1] s'ouvre la semaine prochaine à Doha au Qatar, le Parlement européen dans une résolution ambitieuse appelle les Etats à prendre des mesures à la hauteur de l'enjeu.
Yannick Jadot, député européen membre du groupe de travail des Verts européens sur le Climat.
"Alors que la Banque mondiale vient d'alerter la communauté internationale sur les conséquences absolument dramatiques du statu quo en matière de lutte contre le dérèglement climatique, avec un réchauffement de 4°C d'ici 2060, Doha ne peut pas être qu'un rendez-vous poli en attendant 2015 où devrait se négocier enfin un accord international. Pour cela l'Union européenne doit montrer l'exemple. Malheureusement les derniers signaux sont inquiétants: laxisme en matière d'air chaud sous la pression de la Pologne; report d'une réglementation carbone sur l'aviation; non prise en compte des conséquences climatiques des cultures liées aux agrocarburants; resserrement insuffisant du marché carbone européen... L'Europe doit cesser de succomber aux conservatismes industriels et assumer ses responsabilités en soutenant enfin l'économie décarbonée du XXIème siècle. A Doha, montrons l'exemple !"
Pour Sandrine Bélier, euro-députée membre de la délégation du Parlement européen à Doha :
« Par le vote de cette résolution, le Parlement européen, une fois encore, fait preuve de déterminisme politique à lutter contre le changement climatique dans un contexte économique international pourtant difficile. Mais si le Parlement encourage les Parties à plus d'ambition, avec l'ensemble des écologistes nous sommes conscients des enjeux et urgeons l'Union Européenne à réaffirmer son volontarisme et à rester leader dans la future négociation. Il faut aller au-delà de la simple consolidation du processus par le renforcement de nouveaux partenariats et de nouveaux objectifs afin de franchir une étape supplémentaire qui constitue, pour l’Europe et le reste du monde, une véritable opportunité de transition écologique de nos économies. Il est impératif de s'inscrire dans une vision de l'économie à long terme qui intègre la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles. Il est de notre responsabilité de nous montrer exemplaires et de parvenir à convaincre la communauté internationale que c'est dans cette voie qu'il faut s'engager sans plus tarder."
[1] Pendant 2 semaines, du 26 novembre au 7 décembre, 192 pays vont se réunir pour discuter de l'avenir du climat lors de la 18e Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.