Jouets
la Commission et le Parlement doivent privilégier la sécurité
Il y a un an, les députés adoptaient une directive européenne visant à améliorer la sécurité des jouets. Interdiction de substances cancérigènes, mutagènes et toxiques, restrictions sur l'usage de métaux lourds et de parfums : les fabricants devraient respecter ces nouvelles normes à partir de 2011. Le Groupe des Verts/ALE a été le seul à voter contre la directive élaborée dans la précipitation sur la sécurité des jouets en décembre 2008. Une étude sur les risques, conduite par l'institut fédéral allemand, estime que la législation européenne fixe des limites trop élevées pour les substances qui sont cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction. A la demande des Verts/ALE, le commissionnaire Günther Verheugen a fait une déclaration devant l'hémicycle à Strasbourg hier soir, lundi 14 décembre.
Pour Pascal Canfin, membre de la commission marché intérieur:
"Pour avoir une jolie histoire de Noël à raconter, l'adoption de la législation européenne sur la sécurité des jouets a été précipitée l'an dernier à cette même époque. Même si la législation votée ne pouvait de toutes façons entrer en vigueur qu'en 2011,Nicolas Sarkozy souhaitait alors s'en prévaloir et avait exercé, avec le soutien du Commissaire européen Günter Verheugen, une véritable pression pour faire aboutir la Directive avant la fin de sa Présidence du Conseil de l'UE. La crainte des Verts exprimée à l'époque se trouve hélas aujourd'hui vérifiée, avec cette étude de l'institut allemand qui montre à quel point les critères établis pour la sécurité des des jouets sont insuffisants."
Michèle Rivasi, membre de la commission environnement estime que:
"Il est temps que l'Union européenne change d'approche et donne priorité à la sécurité en révisant la directive sur la sécurité des jouets. Le principe de précaution doit systématiquement prévaloir quand il s'agit de choses aussi importantes que la sécurité des jouets de nos enfants. A ce stade, la Commission européenne ne peut se contenter de revoir ses informations. Elle doit proposer une interdiction claire des substances dangereuses."