Des recommandations pour protéger la santé et restaurer la confiance des citoyens
Commission Pesticides
La Commission spéciale sur la procédure d’autorisation des pesticides par l’UE a adopté aujourd’hui à une large majorité son rapport demandant à la Commission européenne et aux États de réformer la procédure d’évaluation des pesticides. Avec son co-rapporteur PPE, le député Verts-ALE Bart STAES (Verts-ALE) a proposé 51 amendements de compromis aux 1142 amendements déposés. Ce rapport devra être adopté par le Parlement lors de la plénière de janvier à Strasbourg.
Déclaration de Bart STAES, Rapporteur du Parlement :
« Je salue le travail de notre commission spéciale effectué en un temps record. Nos recommandations si elles sont suivies, permettront d’améliorer la procédure d’évaluation et d’autorisation des pesticides au sein de l’UE. Cette réforme est nécessaire pour protéger les citoyens, restaurer leur confiance envers nos institutions et mieux prendre en compte les retombées sur l'environnement et la biodiversité. Pour la commission PEST, l'utilisation de pesticides dans les espaces publics doit être interdite . Les députés estiment par ailleurs que la controverse sur la carcinogénéité du glyphosate n'est toujours pas résolue. Ils demandent que le SAM (Scientifique Advice Mechanism) réévalue les études sur ses effets cancérogènes, sachant qu'il fera l'objet d'une nouvelle évaluation d'ici fin 2019.
Nous devons également de remédier à l’absence de données statiques claires et accessibles sur l'utilisation des pesticides dans les États membres. L'accès du public aux études dans leur intégralité doit également être la règle. Enfin, il sera nécessaire de garantir l’indépendance des organismes chargés de l’évaluation des substances et d’allouer des ressources suffisantes à la recherche indépendante. »
Déclaration de Michèle Rivasi, Coordinatrice de la commission PEST :
« Notre demande de longue date pour instaurer cette Commission a porté ses fruits pour aboutir à un rapport contenant de nombreuses avancées. Notamment, la demande de prise en compte des effets cumulatifs de l’exposition aux substances (effet cocktail) dans les évaluations en incluant la toxicité à long terme ainsi que celle sur le développement nerveux. Nous avons aussi obtenu une évaluation plus complète des produits et l'interdiction de l'usage des pesticides pour faire sécher les plants avant récolte (dessication).
Certes, nous aurions pu aller plus loin. Mais cela aurait compromis le ralliement par une large majorité transpartisane. Jusqu'à l'adoption en plénière, nous poursuivrons notre travail pour garantir l’adoption des mesures réduisant notre exposition aux pesticides et protégeant la santé mais aussi, plus généralement, le vivant. »