Une chance de limiter le transport des animaux
Transport des animaux
Les députés européens se prononceront aujourd'hui sur les recommandations de la commission d'enquête sur la protection des animaux pendant le transport (ANIT), lancée notamment à l'initiative du groupe des Verts/ALE. Ces recommandations serviront de base à la nouvelle législation de la Commission sur le transport des animaux dans l'UE, dont les propositions sont attendues pour 2023. Le groupe des Verts/ALE a fait pression pour que des normes élevées soient appliquées, notamment un voyage d'une durée maximale de 8 heures et l'interdiction du transport vers des pays tiers qui ne respectent pas les normes européennes en matière de bien-être animal. |
Déclaration de Caroline Roose, Membre de la Commission d’enquête sur la protection des animaux pendant le transport: "Lors des missions que j’ai pu réaliser ces 18 derniers mois, j’ai été témoin du non-respect systématique des règles européennes, de leur inefficacité et des souffrances que cela engendre pour les animaux. Cette semaine, le Parlement européen a l’occasion de poser les premières pierres d’une refonte en profondeur de la législation européenne sur le transport des animaux, mais de trop nombreux-ses élu-e-s refusent toute mesure qui remettrait en cause le modèle de l'agro-industrie. Ils tournent le dos non seulement aux animaux mais aussi aux milliers de citoyen-ne-s européen-ne-s qui demandent à l’UE de faire davantage pour protéger les animaux. Nous avons pourtant une vraie chance d’améliorer la condition de ces animaux en inscrivant dans la loi une limitation de la durée de transport des animaux à 8h maximum, une interdiction de l’exportation d’animaux vivants vers les pays hors de l’UE qui ne respectent pas les normes européennes pour le bien-être animal, et une interdiction de transporter des animaux non sevrés et des animaux en gestation."
En savoir plus: Les Verts/ALE ont demandé une interdiction plus stricte du transport des plus jeunes animaux non sevrés et des animaux en gestation au dernier stade de la grossesse, un appel clair à passer du transport d'animaux vivants au transport de viande et de matériel génétique, une meilleure coopération entre les pays et un système de sanctions harmonisé contre ceux qui enfreignent la loi, sans oublier une meilleure réglementation du transport maritime, qui est aujourd'hui à peine couvert par la législation. La plénière votera sur des amendements demandant un maximum de 8 heures pour tous les transports d'animaux et de limiter les exportations aux pays voisins qui appliquent des normes de bien-être animal qui soient au moins aussi protectrices que les normes européennes, afin de garantir que les animaux transportés en dehors de l'UE soient traités correctement. Tous les amendements visant à affaiblir les recommandations de la commission devraient, nous l'espérons, être rejetés. |