Afghanistan: La crise humanitaire et des droits humains ne doit pas être oubliée

Aujourd'hui, les député·e·s européen·ne·s voteront une résolution sur la situation en Afghanistan, en particulier sur la situation des droits des femmes. La situation n'a cessé d'empirer depuis la prise de pouvoir par les Talibans l'année dernière. Près de 25 millions de personnes ont actuellement besoin d'aide humanitaire et la répression contre les femmes et les filles s'est durcie. Les Verts/ALE appellent à une réponse forte et conjointe à la crise humanitaire et des droits humains en cours.

Déclaration de Mounir SATOURI, membre de la Commission des Affaires étrangères:

« Le peuple afghan vit un enfer absolu. Les femmes et les filles sont confrontées à des conditions particulièrement difficiles sous le régime des Talibans. Plus de quatre millions de filles sont actuellement interdites d'école, et les femmes ont été privées de tous leurs droits fondamentaux, y compris celui de travailler, d'étudier et de voyager librement. »

« Cette résolution appelle à ce que l'UE conditionne très strictement tout engagement avec les Talibans et à ce qu’elle ne reconnaisse pas le régime en place et refuse toute normalisation des relations. L’UE doit créer des moyens alternatifs pour atteindre la population et intensifier l'aide humanitaire. Cette aide doit parvenir sans discrimination à tou·te·s les Afghan·e·s dans le besoin, dans toutes les régions d'Afghanistan. Il est intolérable que celle-ci soit détournée, ou que l'accès à des zones soit refusé aux ONGs, privant ainsi des personnes et des communautés entières de l'aide nécessaire. »

« Enfin, le Parlement met les États membres face à leur responsabilité d’accueil. Il réclame l’arrêt immédiat du renvoi des personnes en Afghanistan ou dans des pays tiers où ils risquent d’être renvoyés en Afghanistan. Il est indigne de nos valeurs de pratiquer le refoulement, comme on le voit dans certains cas en France. »

« Nous demandons également au Haut Représentant et à la Commission d'améliorer la coordination de l'UE pour l'évacuation des défenseurs des droits humains afghans qui souhaitent partir, et de faire pression sur les États membres pour qu'ils améliorent leurs politiques en matière de visas et de réinstallation, ainsi qu'un passage sûr vers nos ambassades et l'Union européenne. »

« Nous devons également investir dans une meilleure protection des réfugié·e·s afghan·e·s dans les pays voisins. Notre solidarité avec les réfugié·e·s ukrainien·ne·s a montré que nous avons la capacité

d'accueillir et de protéger celles et ceux qui en ont besoin. Assurons à chaque réfugié·e les mêmes droits, c’est notre devoir d’humanité. »