Stratégie du Conseil Environnement sur la biodiversité
"Plus tard... quand il sera peut-être trop tard !"
"L'adoption de ces 6 objectifs n'est que la redite imparfaite des engagements internationaux pris au Sommet onusien sur la biodiversité en octobre dernier à Nagoya. Les Etats de l'UE n'ont manifestement toujours pas évalué le coût de l'inaction dans le domaine de la biodiversité, ne serait-ce que d'un point de vue économique dans cette période de crise. Rappelons que 40% de notre économie repose sur les services rendus par la nature et que 60% de ces services sont compromis par nos modes de production et de consommation. Pour rappel, un euro d'investi dans la biodiversité, c'est un retour sur investissement jusqu'à 100 fois supérieur. Le Conseil hypothèque l'avenir des citoyens européens et de la planète. Plus nous attendons, plus le coût global sera élevé."
Et Sandrine Bélier de conclure : "Peut-on compter sur la future présidence polonaise pour inscrire les enjeux liés à la biodiversité parmi ses priorités au risque de reproduire exactement le même échec que la Stratégie 2010 ? La position de la Pologne sur le développement et l'exploitation des gaz de schiste et leur inscription dans la stratégie énergétique (au détriment des milieux naturels aquatiques et terrestres) ne laisse rien présager de bon ! Et une fois encore, les Etats membres vont reporter à plus tard... quand il sera peut-être trop tard."