Réforme ferroviaire
Libéralisation du rail européen: un bilan mitigé
Ce mercredi 26 février, le Parlement européen a voté en faveur du "4ème Paquet ferroviaire" qui vise une profonde réforme des services ferroviaires européens. Cette réforme du rail est constitué d'un ensemble de six propositions législatives qui visent notamment à l’ouverture totale du marché du transport de voyageurs à l’horizon 2019.
S'exprimant à l'issue du vote, Isabelle DURANT vice-présidente du Parlement européen et membre de la commission des transports a estimé que:
"Je constate avec satisfaction que la raison l'a une fois de plus emporté dans le perpétuel débat sur la séparation entre gestionnaires d'infrastructures et entreprises ferroviaires: En dépit de l'acharnement incompréhensible avec lequel le rapporteur socialiste a défendu jusqu'au bout les nouvelles contraintes proposées par la Commission européenne en la matière, les députés ont très fortement atténué ces nouvelles contraintes, permettant ainsi que des compagnies ferroviaires intégrées continuent à gérer un réseau ferré tout en y faisant rouler des trains.
En votant ainsi, le Parlement européen contrecarre les obsessions de la Commission européenne. Un rejet pur et simple de la proposition législative dans son ensemble aurait cependant été encore plus clair."
Karim ZERIBI, membre de la commission des transports du Parlement européen a pour sa part estimé que:
"Nous venons de voter au Parlement en faveur d'un pôle public ferroviaire intégré possible au sein des États membres, et je m'en félicite. Néanmoins, ce dossier a également acté la mise en péril des Contrats de Service Public de transport au niveau régional. C'est ce qui nous a conduit à voter contre ce rapport, malgré les avancées obtenues."