Pologne
Il serait temps d’activer l’article 7
La semaine dernière, le ministre polonais en charge des affaires sociales et de la famille annonçait vouloir retirer la signature de son pays de la Convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence sur les femmes. Plus ou moins au même moment, le gouvernement faisait des propositions pour restreindre drastiquement les libertés de rassemblement et de manifestation.
Réunis à Strasbourg, les députés européens auront un débat cet après-midi sur l’État de droit en Pologne.
Réaction de Pour Karima DELLI, membre Verts-ALE de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres:
« Après la Hongrie, c’est en Pologne que les dirigeants s’en prennent aux principes démocratiques et à l’État de droit.
La dérive réactionnaire que l'on observe dans ce pays est une menace pour l'ensemble des Européens et Européennes. Lorsqu’on attaque les droits des Polonaises, on porte atteinte aux droits de la femme et donc à des droits fondamentaux.
Ce n’est pas un hasard si le gouvernement polonais s'attaque à la liberté de manifester, puisque c'est en prenant la rue que les femmes polonaises ont fait reculer le projet anti-avortement du PiS.
L’Union européenne se doit d’empêcher la régression sur les droits des femmes et ne peut tolérer que l’on transige avec ses valeurs en son propre sein. La Commission et le Conseil doivent faire preuve de la plus grande fermeté contre cet obscurantisme dangereux. Nous demandons à la Commission d’activer l'article 7 du Traité de l'Union pour forcer le gouvernement polonais à respecter les principes de l’État de droit et de la démocratie et, notamment, le droit de se rassembler et de manifester. »