Pêche
L'avenir du thon rouge ne se négocie pas
Du 17 au 27 novembre, les 48 membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'atlantique (Cicta) doivent fixer les quotas de la pêche pour 2011-2013. La survie du thon rouge est en jeu dans ces négociations or certains Etats Membres de l'Union européenne dont la France, refusent de réduire les quotas de pêche alors qu'ils s'y étaient engagés.
Pour Jean-Paul Besset (Verts/ALE) membre de la Commission Pêche au Parlement européen :
"Nous soutenons pleinement la position de Mme la Commissaire Maria Damanaki appelant au respect du principe de précaution et à la réduction des quotas pour préserver cette ressource et l'activité future des pêcheurs. La sauvegarde du thon rouge passe par un moratoire complet. Sacrifier l'avenir au bénéfice du présent revient à mener une politique de gribouille qui n'honorerait pas la France."
Pour Sandrine Bélier (Verts/ALE) membre de la Commission Environnement au Parlement européen :
" Faut-il rappeler, au lendemain du Sommet mondial de Nagoya, qu'il y a quelques semaines les Etats de l'Union Européenne se sont engagés contre la perte de la biodiversité mondiale et à assurer une politique de la pêche soutenable. Doit-on penser que ce n'était que des mots sans intention de les faire suivre d'actions? Pour le thon rouge, l'heure est à l'action pour maintenir une espèce, véritable symbole de la fragilité de la biodiversité marine dont dépend une grande partie de notre économie et alimentation.
La position de certains Etats Membres (dont la France), en surpêche, de refuser la réduction des quotas est totalement irresponsable : elle condamne le thon rouge et les pêcheurs! Nous appelons les Etats-membres à faire preuve de responsabilité et de cohérence au regard de leurs engagements pris à Nagoya, face à l'enjeu scientifiquement prouvé d'extinction à court et moyen terme d'espèces marines particulièrement menacées par des pratiques d'exploitations abusives"