Pêche
Chalutage en eaux profondes: la France doit soutenir l'interdiction
Lundi 14 juillet, les ministres européens de la pêche se réuniront pour discuter de la suite à donner à la proposition de la Commission européenne concernant l'interdiction du chalutage en eaux profondes. Fin 2013, de nombreuses ONG, personnalités publiques et citoyens s'étaient mobilisés pour demander au gouvernement français de soutenir cette proposition. Malgré la mobilisation et plus de 860 000 signatures réunies, le gouvernement français a refusé de soutenir cette proposition de même que les élus socialistes et conservateurs au Parlement européen. Côté français, l'affaire rebondit suite à la publication il y a quelques jours par l'IFREMER de données sur l'impact du chalutage en eaux profondes.
Pour Yannick JADOT et Pascal DURAND, députés européens du Groupe des Verts/ALE :
"La publication de ces données, données que l'IFREMER avait toujours refusé de rendre publiques, est un premier pas vers une meilleure transparence des activités de pêche. Jusqu'à présent le flou sur les impacts économiques, sociaux et environnementaux de cette pêche était savamment entretenu par les lobbys et les autorités françaises afin de pouvoir continuer à subventionner cette pêche qui met gravement en danger la biodiversité marine, y compris en prenant dans ses filets des espèces menacées.
Sous prétexte de conserver des emplois, ils avaient soutenu le rejet de la proposition de la Commission européenne alors même que celle-ci proposait un accompagnement financier pour aller vers des techniques de pêche moins impactantes pour l'environnement et davantage créatrices d'emplois. Une proposition soutenue par les Verts qui y voient un bon compromis entre la protection de l'environnement marin et l'emploi. Alors que dans quelques jours le Conseil européen réunissant les ministres de la pêche doit se prononcer sur l'interdiction du chalutage en eaux profondes, nous appelons la France à saisir cette chance historique d'en finir avec ce modèle de pêche à bout de souffle et à s'engager sur la voie d'une pêche durable, bonne pour l'environnement et pour l'emploi."