Extraction pétrolière et forages en haute mer de l'UE
Les députés appellent à un renforcement des règles de sécurité et de responsabilité et les Verts regrettent cependant le rejet du moratoire
Suite aux conséquences du déversement de pétrole dans le Golfe du Mexique, les députés ont adopté, ce jeudi, une résolution les nouveaux forages en haute mer dans les eaux de l'UE, en attendant un examen par la Commission européenne des règles existantes concernant la sécurité et la responsabilité.
Les Verts/ALE, à l'origine du débat sur les forages en haute mer de l'UE, déclarent suite au vote :
Michèle Rivasi (Verts/ALE - Europe Ecologie), membre de la commission de l'environnement du PE :
" Les risques d'accidents sérieux dans les eaux de l'UE sont élevés et l'Europe n'est tout simplement pas équipée pour traiter les conséquences dévastatrices d'un tel accident, la Commission elle-même l'a reconnu lors des consultations. L'exploration des forages en mer a augmenté de façon exponentielle, les risques ont donc également augmenté, par contre la sécurité reste largement insuffisante. Dans ce contexte, seul un moratoire temporaire sur tout nouveau forage en haute mer dans les eaux de l'UE aurait permis de limiter les risques, tout en envoyant un signal fort à l'égard de notre dépendance aux énergies fossiles. Encore une fois, nous devrons donc nous en remettre au peu de crédit et de confiance que nous pouvons avoir dans l'industrie pétrolière. Il est regrettable que l'on continue dans le 'Business as Usual' alors que des mesures politiques fortes devaient s'imposer".
En conclusion, Sandrine Bélier, (Verts/ALE - Europe Ecologie), membre de la commission de l'environnement du PE, a souligné le fait que:
"la Commission européenne a reconnu l'insuffisance des règles de l'UE sur la sécurité des forages et la responsabilité en matière d'exploration en mer. L a majorité parlementaire avait l'opportunité, en acceptant le moratoire, d'anticiper et de prévenir en cas d'incident grave mais la résolution appelle l 'Union Européenne à agir pour renforcer la législation en matière de sécurité et de responsabilité. Nous ne pouvons pas attendre une prochaine catastrophe européenne pour réagir. L'urgence est à la prévention et à la précaution pour lutter contre tous les dommages potentiels y compris au milieu terrestre et marin, au climat de la planète et aux activités économiques qui en dépendent. Il est également indispensable de renforcer les règles sur la responsabilité financière en cas de catastrophe. Nous devons tirer les leçons de la situation dramatique survenue aux Etats-Unis et assurer aux citoyens qu' ils ne paieront pas la facture des imprudences des industries pétrolières."