Hongrie
Le Parlement veut un mécanisme garantissant le respect des droits fondamentaux dans l'UE
Le Parlement européen vient d’adopter une résolution sur la situation en Hongrie, et plus spécifiquement, sur les déclarations récentes du Premier Ministre Orban concernant le rétablissement de la peine de mort ainsi que sur le questionnaire au sujet de l’immigration.
Pour Eva Joly, Verts/ALE, membre de la Commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures :
" Cette résolution du Parlement met finalement en forme les préoccupations légitimes concernant les déclarations d’Orban en faveur du rétablissement de la peine capitale ainsi que l’enquête xénophobe menée sur l’immigration. Les députés demandent, notamment, aux gouvernements de se pencher sérieusement sur les violations persistantes des droits fondamentaux auxquels la Hongrie a pourtant adhéré au moment de rejoindre l’Union européenne. Il est alarmant et inacceptable que le groupe PPE ait refusé une résolution commune par loyauté partisane. Manifestement la parenté politique a prévalu sur les valeurs européennes et les droits des Hongrois."
Les droits fondamentaux et valeurs fondatrices de l’UE actuellement bafoués en Hongrie devraient cependant faire l'objet d'une plus grande vigilance pour tous les pays de l'UE.
L’UE a établi les critères de Copenhague qui s’appliquent jusqu’à l’adhésion d’un nouvel État membre mais reste dépourvue d’instruments lui permettant de s’assurer du respect effectif des valeurs de l'Union sur l'intégralité de son territoire. Dans sa résolution, le Parlement européen demande donc à la Commission européenne de faire une proposition pour établir un mécanisme permanent garantissant l’application des Traités et de la Charte des droits fondamentaux. Un tel mécanisme européen devra aller de pair avec un système de surveillance impliquant l’agence des droits fondamentaux de l’UE. Le Parlement européen entend pour sa part travailler dès à présent à l’élaboration de cette proposition indispensable à la préservation de la démocratie, de l’État de droit et des droits fondamentaux."