Une nouvelle étude démontre l’inefficacité de l’agriculture intensive et recense les alternatives au glyphosate
Glyphosate
Le groupe Verts-ALE a commandité une nouvelle étude sur les alternatives aux pesticides et au glyphosate. Cette étude démontre que l’agriculture intensive basée sur l’utilisation des pesticides est non seulement nocive pour l’environnement et la santé mais également contraire au droit à l’alimentation. Il démontre également que cette agriculture n’a pas permis de réduire la faim dans le monde et qu’elle a accru, en outre, la consommation et le gaspillage alimentaire, en particulier dans les pays industrialisés.
La procédure de renouvellement de l’autorisation du glyphosate est actuellement en cours . Alors que la Commission européenne propose de renouveler son autorisation pour une période de 10 ans et que la décision des États membres est attendue pour le 25 octobre, la Commission ´environnement-santé publique’ du parlement européen votera demain, le 19 octobre, sur une résolution proposant la sortie du glyphosate. Le vote en plénière aura lieu le 24 octobre.
Déclaration de José BOVÉ, membre de la commission agriculture :
« Nous disposons des techniques pour une agriculture sans pesticide et beaucoup d’agriculteurs utilisent déjà des méthodes alternatives. Celles-ci sont par ailleurs encouragées par la Politique agricole commune via des mesures agro-environnementales compensant les coûts de la transition et certains financements. La PAC étant par ailleurs en train d’être renégociée, l’opportunité d’un changement de cap existe. Si l’industrie des pesticides et les ténors de l’agriculture intensive décrient un scénario apocalyptique en cas de changement de paradigme, cette étude démontre au contraire qu’un modèle agricole durable est profitable aux agriculteurs, à l’environnement et aux consommateurs. »
Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la commission santé et environnement (ENVI):
« Le Parlement européen est actuellement à l’avant-garde de la bataille sur la protection de la santé. Après avoir dit non à la proposition de la Commission relative aux perturbateurs endocriniens, les députés de la Commission ENVI devraient adopter ce jeudi une résolution pour une sortie du glyphosate dans un délai maximum de 3 ans.
Une approche également juste pour les agriculteurs, bénéficiant de facto d’une période de transition en vertu de la législation et qui offre un cadre stable et prédictible pour les investissements.
Les députés prennent donc les choses en main quand la Commission européenne, avec la complicité d’agences européennes malheureusement discréditées, semble avoir enterré le principe de précaution et se borner à des études en partie falsifiées par Monsanto, comme l'ont révélé les Monsanto Papers,- »