Les Verts/ALE appellent à l'adoption de la directive sur les plateformes de travail

Cet après-midi, les députés européens débattront de la nécessité de surmonter l'impasse du Conseil sur la directive concernant les travailleurs des plateformes. On estime qu'au moins 4 millions de personnes travaillant par l'intermédiaire de plateformes de travail numérique sont faussement considérées comme des travailleurs indépendants et non comme des salariés. Ce tour de passe-passe  permet aux plateformes d'échapper à la législation en matière de travail, de fiscalité et de sécurité sociale qui s'applique aux salariés. Le vote au Coreper n'a pas abouti en raison du vote négatif de la France et de l'abstention de l'Allemagne, de la Grèce et de l'Estonie.

Déclaration de Mounir Satouri, eurodéputé Verts/ALE et membre de la Commission de l'emploi et des affaires sociales :

"Il semblerait que les millions d'euros dépensés par les lobbies aient porté leurs fruits. Macron et les libéraux allemands considèrent apparemment que les profits des grandes entreprises de plateformes comme Uber et Deliveroo sont plus importants que l'amélioration des conditions de travail des travailleurs les plus précaires.

"La plupart de ces travailleurs prétendument indépendants ne touchent pas le salaire minimum et sont confrontés à des risques sanitaires bien plus élevés. Ils ont pour employeur une application, ce qui signifie qu'ils sont gérés par un algorithme.

"Nous appelons tous les États membres à adopter rapidement cette directive. Les profits des entreprises ne peuvent pas prévaloir sur des conditions de travail décentes pour toutes et tous dans l'UE. "