Les Verts/ALE regrettent que le plan visant à mettre fin au chalutage de fond dans les Aires Marines Protégées ne soit pas contraignant
Pêche durable
La Commission européenne a publié aujourd'hui plusieurs documents dans lesquels elle expose l'ambition de l'UE en matière de protection du milieu marin, de décarbonisation du secteur de la pêche et de gestion durable de la pêche.
L'un d'eux, le plan d'action pour la conservation des ressources halieutiques et la protection des écosystèmes marins, annonce la suppression progressive du chalutage de fond dans les aires marines protégées (AMP) d'ici 2030. Le chalutage de fond est une technique de pêche qui consiste à traîner de lourds filets lestés sur le fond marin. Elle est très nuisible à la fois à la biodiversité et au climat.
Déclaration de Caroline Roose, membre et coordinatrice des Verts/ALE au sein de la commission de la pêche du Parlement européen :
"Avec ce plan d'action, la Commission européenne reconnaît que le chalutage de fond est incompatible avec la notion d'Aire Marine Protégée.
Aujourd'hui la majorité des Aires Marines Protégées en Europe ne sont protégées que sur le papier. 60% d'entre elles subissent encore le chalutage de fond. En France, seul 1,6% de l’espace maritime bénéficie d’un haut niveau de protection.
La Commission propose de résoudre cette situation en mettant fin progressivement à cette technique de pêche destructrice dans les Aires Marines Protégées, conformément aux demandes des citoyen·ne·s et des scientifiques. C'est un bon signal !
Mais la mise en œuvre de cet objectif laisse à désirer. Le plan de la Commission européenne n'est pas contraignant et repose sur le bon vouloir des gouvernements européens, qui s'opposent régulièrement à des mesures de protection des océans. La crise de la biodiversité marine ne peut pas attendre jusqu'en 2030, délai fixé par la Commission européenne. Dans ces conditions, il est difficile de voir comment ce plan d'action pourra concrètement changer la situation des Aires Marines Protégées, malgré ses bonnes intentions!
En 2024, la Commission évaluera la mise en œuvre de ces objectifs. Face à l'état d'urgence des océans, elle doit proposer une vraie législation européenne ! »