Concurrence: Google
Rappel à l'ordre en vertu de la loi de concurrence non faussée
La Commission européenne a lancé aujourd'hui une "communication de griefs" contre Google pour abus de position dominante dans les moteurs de recherche.
Les cinq années d'enquête des services de la concurrence ont donc abouti à un acte formel d'accusation de la Commission européenne qui pourrait déboucher sur une amende de plusieurs milliards d'euros:
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe LAMBERTS:
" On ne peut que saluer la détermination de la Commissaire Vestager à faire appliquer le droit, - en l'occurrence celui de la concurrence non faussée- afin d'enrayer les pratiques sauvages auxquelles s'adonnent un certain nombre de multinationales.
En abusant de sa position, Google nuit à la fois aux fournisseurs de services européens et aux consommateurs - citoyens.
Rappelons que c'est également la DG concurrence qui a rappelé à l'ordre le géant américain Microsoft. Ceci montre bien que l'Union européenne peut intervenir et changer la donne, y compris face à la toute-puissance des multinationales, quand elle a su mettre en place les instruments à la hauteur de ses ambitions politiques."
Pour Eva JOLY, Vice-Présidente de la Commission Taxe:
" Pendant des années, la compagnie américaine a pu opérer en privilégiant son propre service de comparaison des prix au détriment des entreprises européennes qui n'ont pas les moyens de se confronter au géant américain.
Une pratique qui dessert l'intérêt des Européens en tant que consommateurs mais également citoyens puisque cet abus limite l'accès à une information diversifiée.
Ce cas montre bien l'efficacité de l'action répressive de l'Union européenne dans le secteur économique. Pourtant celle-ci arrive régulièrement trop tard pour les PME qui ne peuvent rivaliser dans la durée avec les multinationales.
La mondialisation nous oblige donc à élaborer simultanément, en amont, les instruments de régulation nécessaires à la "civilisation" des marchés. "