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Communiqué de presse |

UE-OGM

L'autorisation de la pomme de terre OGM Amflora est une décision scandaleuse de la Commission européenne

En acceptant aujourd'hui la mise en culture de la pomme de terre transgénique AMFLORA, développée par BASF, la Commission européenne cède une nouvelle fois face aux exigences des multinationales.

Cette première décision de la Commission Barrosso II sur un dossier aussi important que les OGM montre l'incapacité des Commissaires à prendre en compte les points de vue clairement exprimés par un nombre important d'Etat Membres ainsi que par une large majorité des citoyens européens qui s'opposent, depuis des années, à l'utilisation des biotechnologies en agriculture.

Sur le marché existent déjà des pommes de terre développées de manière conventionnelle pour leur haute teneur en amidon: le bidouillage génétique n'est donc pas nécessaire. Qui plus est, cette nouvelle variété de pomme de terre contient des marqueurs de gênes sources de résistances antibiotiques.

Cette décision est d'autant plus scandaleuse qu'elle bafoue lamentablement la Directive européenne de 2004 exigeant l'abandon de ces marqueurs dans les plantes OGM.

L'Agence Européenne de Sécurité des Aliments, ébranlée par le cas récent d'un débauchage d'une de ses hautes-fonctionnaires par l'industrie semencière, achève de se discréditer, lorsqu'elle soutient qu'il est peu probable que le marqueur gène cause de résistance antibiotiques introduit dans la pomme de terre BASF ait des conséquences sur la santé ou sur l'environnement.

Pour Sandrine Bélier, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE européen:

"Le Président Barroso débute fort mal son nouveau mandat en se moquant de l'opinion de la majorité des citoyens européens qui rejette les OGMs. Qui plus est, choisir une procédure écrite sans débat au collège des Commissaires afin d'autoriser la première mise en culture d'OGM depuis 12 ans est de très mauvais augure". Et l'Eurodéputée d'Europe-Ecologie de rajouter: "La prise en compte des préoccupations citoyennes et la transparence sur un sujet aussi sensible que les OGM doivent être de rigueur. Barroso n'aurait-il donc pas tiré les leçons de son premier mandat?".

Pour José Bové, eurodéputé du Groupe des Verts/ALE européen:

"La Commission européenne doit sortir de sa tour d'ivoire et revenir sur cette décision. Elle doit entendre enfin les citoyens qui ne veulent pas d'OGM. Elle doit en outre accepter la position des 27 Etats membres qui en décembre 2008 avaient majoritairement souhaité une réforme radicale des procédures d'évaluation."

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