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Communiqué de presse |

Réunion du G20 - Déclarations de Damien Carême et Claude Gruffat

Aujourd'hui et demain, les ministres des Finances et les banquiers centraux du G20 se réunissent à Venise pour discuter des projets de réforme fiscale mondiale qui permettraient de mieux lutter contre les pratiques d'évasion fiscale des multinationales. Le projet d'un taux effectif minimum mondial d'imposition des sociétés de 15% a déjà été approuvé par l'OCDE et, s'il est ratifié, il s'appliquera à 130 pays dans le monde. 
Le Groupe des Verts/ALE demande depuis longtemps des mesures qui garantiraient que les entreprises paient leur juste part d'impôt et appelle les pays de l'UE tels que l'Irlande, la Hongrie et l'Estonie à soutenir ces propositions.

Damien Carême, membre Verts/ALE de la Commission des affaires économiques et financières, commente: 

"Un accord fiscal international serait bienvenu, mais attention à ne pas signer un accord au rabais ! Les pays de l'UE et du G20 doivent absolument rehausser l'ambition de taxation minimum internationale pour réellement mettre un terme à la course vers le moins-disant fiscal qui détruit nos services publics et contribue à accroître les inégalités". 
"Il faut viser un taux minimum d'au moins 21%, comme le demandent les Etats-Unis de Joe Biden. Si tel n'était pas le cas, j'exhorte l'UE à adopter elle-même un minimum plus élevé : ne nous laissons pas enfermer dans la logique destructrice de pays comme l'Irlande qui défendent à tout prix leur modèle de concurrence fiscale agressive."

 
Claude Gruffat, membre Verts/ALE de la Commission des affaires économiques et financières, commente :

“Alors qu’en plus de discuter sur le projet de réforme fiscale mondiale, le G20 se réunit autour d’un grand symposium sur la politique fiscale et le changement climatique, la fenêtre pour éviter les points de basculement climatiques se referme. Pour atteindre le niveau zéro d'ici 2050, il faut des transformations profondes des modes de production et de consommation à forte intensité de carbone dans tous les secteurs de l'économie mondiale."

"Nos modèles de taxation sont obsolètes et datent d’une époque où les ressources se trouvaient dans le salaires et la production de bien. Nos économies ont été bouleversées ces dernières années et les multinationales qui concentrent les richesses se sont multipliées. Une taxation repensée et tournée vers les externalités négatives et les multinationales contribuerait à alléger la pression sur les budgets nationaux et à rendre nos modes de vie plus juste au service des citoyens et de la planète. Nous avons besoin d’un vrai changement. Il n’y a pas de solidarité dans une taxation juste et une juste répartition des richesses.”


En savoir plus :
Le groupe des Verts/ALE demande un taux effectif minimum d'imposition des sociétés de 21%. Selon l'Observatoire européen de la fiscalité, un taux d'imposition effectif minimum de 21% permettrait de doubler les recettes fiscales de l'UE par rapport à un taux de 15%.
 

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