Situation des Roms
La Commission dresse un constat décevant dans son rapport d'étape sur l'inclusion des Roms
Deux ans après l’adoption d’un cadre européen pour l’inclusion des Roms, la Commission européenne publie aujourd’hui son rapport annuel sur la mise en œuvre par les États membres de leurs stratégies nationales. Elle propose également au Conseil d’adopter une série de recommandations à l’attention des États membres en rappelant notamment que 90% des Roms vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Hélène FLAUTRE, députée européenne (groupe Verts-ALE), membre de la Commission des Libertés civiles, s’exprime :
« La Commission européenne dresse un constat décevant : trop peu de progrès ont été réalisés sur le terrain pour l’inclusion des Roms ! Discrimination, exclusion, droits bafoués font encore le quotidien des Roms… et cela en toute impunité. La Commission s’inquiète également du manque de soutien politique reçu par les points de contact nationaux qui, dans chaque État membre, sont chargés de la mise en œuvre des stratégies nationales.
La Commission met logiquement la balle dans le camp du Conseil en lui proposant d’adopter une série de recommandations pour ses États membres afin que l’inclusion des Roms soit enfin effective. L’efficacité de ces recommandations, d’ailleurs non contraignantes, dépend de la capacité de la Commission à assurer le respect des droits des citoyens européens. Elle doit pour cela entamer des procédures d’infractions contre tout État membre qui viole l’acquis communautaire, notamment en matière de non-discrimination et de libre circulation. Et les exemples sont nombreux : ségrégation scolaire, rétention massive, évictions forcées …
L’approche par pays de la Commission combinée aux engagements partagés des États membres au sein du Conseil doivent permettre de couper court à toute recherche de bouc émissaire au sein de l’Union et ainsi développer pleinement les capacités d’inclusion des États. »