Un tableau accablant en termes d'Etat de droit
Dernier rapport du mandat sur la situation en Hongrie
Aujourd'hui, les député⸱e⸱s voteront le rapport final de ce mandat sur la situation de l'état de droit en Hongrie. La résolution, qui examine la loi sur la souveraineté proposée récemment par le Fidesz, fournit une vue d'ensemble de la situation dans le pays depuis 2022. Le Groupe des Verts/ALE demande au Conseil d'accélérer le suivi de la procédure de l'article 7 pour la Hongrie.
Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, eurodéputée Verts/ALE et rapportrice du Parlement européen sur la situation en Hongrie:
“Le rapport d'aujourd'hui montre à quel point la Hongrie s'est éloignée des valeurs européennes de démocratie et de liberté. Il est triste de terminer un autre mandat sans qu'aucune solution à la crise de l'état de droit n’ait été trouvée. Le Conseil doit avancer dans les différentes étapes de la procédure de l'article 7, plutôt que tenter continuellement de négocier avec Orban. Il est temps que le Conseil présente enfin des recommandations à la Hongrie pour améliorer la situation.
“Ce rapport dresse un tableau accablant des récentes manœuvres politiques du régime hongrois pour affaiblir davantage les opposant⸱e⸱s et étouffer tout discours démocratique. Aujourd’hui, le gouvernement hongrois et les élu·e·s du Fidesz qualifient constamment tous ceux qui critiquent le régime de “traîtres” ou “d’antipatriotique”. Cette pratique connue des systèmes autoritaires permet de criminaliser activistes, journalistes et opposants politiques.
“La prochaine fois que ce Parlement se réunira, en juillet, le Conseil européen sera présidé par la Hongrie, et c’est très préoccupant. Cela signifie que Viktor Orban sera à la tête du Conseil pendant la formation de la nouvelle Commission et qu'il fixera la direction du Conseil pour les six mois suivants. C'est ce même Orban qui a continuellement et systématiquement porté atteinte à l'indépendance des structures démocratiques, au pluralisme de la presse et à la justice en Hongrie. La future présidence hongroise devrait inquiéter tous ceux qui respectent les droits fondamentaux, l'état de droit et la démocratie.”