Le Parlement prêt pour négocier un budget innovant avec les États
Budget de l'UE
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui son rapport intérimaire sur le Cadre financier pluriannuel (CFP) post-2020 ainsi que celui sur la réforme des ressources propres et recettes de l’UE.
Le budget actuel de l’UE (CFP 2014-2020) correspond à 1% du revenu national brut (RNB) de l’UE. Le groupe Verts-ALE a plaidé pour son augmentation afin d'atteindre 1,3% du RNB de l’UE-27 après le Brexit. Ils ont par ailleurs obtenu que le prochain budget européen prenne plus en compte les objectifs pour le développement durable et la lutte contre le réchauffement climatique.
Déclaration de Jordi SOLÉ, rapporteur fictif du groupe Verts-ALE sur le CFP :
« Le Parlement adresse aujourd’hui un signal fort au Conseil qui va devoir rattraper son retard afin que puissent débuter les négociations et que les prochaines élections soient un moment démocratique pour débattre des différentes politiques européennes. Ce rapport vise à traduire en "rapport législatif" la position du PE exprimée dans ses deux rapports adoptés en mars et dans sa résolution adoptée en mai. Il s’agit d’un budget innovant dans sa structure qui comporte de nouvelles rubriques pour répondre à des priorités émergentes telles que la lutte contre le changement climatique ou encore les objectifs pour le développement durable. Trente pourcents du budget devra être alloué au climat ! Un budget qui est, par ailleurs, globalement plus flexible. Ce budget doit également nous permettre d’offrir de meilleures opportunités aux jeunes. Des fonds plus importants vont donc être destinés aux programmes tels que Erasmus + et ceux centrés sur la culture ou encore les politiques sociales. La Position du parlement constitue un réel progrès par rapport à celle de la Commission européenne. Notre groupe veillera à ce que le Parlement respecte les engagements qu'il a pris aujourd'hui au regard des citoyens.
Déclaration d’Helga Trüpel, rapporteure fictive sur les ressources propres de l'UE:
" Le budget européen est un outil fondamental pour mener des politiques proprement communautaires. Mais il reste pris en otage par les États en raison de son mode de financement. C'est pourquoi il est essentiel de mettre en place des ressources propres. La fin du veto britannique suite au Brexit constitue par ailleurs une occasion unique d’en finir avec les ristournes diverses et les marchandages interminables entre États membres sur qui paie quoi. L'approvisionnement du budget de l’UE grâce à la mise en place de taxes environnementales (carbone, plastique) constitue donc un progrès. La taxation des géants du numériques représente également une piste intéressante d'alimentation du budget européen. Encore faut-il que les États se mettent d’accord. »