Les Verts lancent une initiative pour que la Commission ne renouvelle pas l’autorisation du glyphosate
Monsanto Papers
À l'initiative des Verts/ALE, des députés européens de tous bords politiques écrivent aujourd'hui à la Commission européenne pour exprimer leurs inquiétudes après les révélations des Monsanto Papers, ces documents rendus publics par la justice états-unienne dans le cadre d'un procès contre la multinationale. Il y est révélé que Monsanto a caché des études accablantes sur l'effet du glyphosate, substance active de l'herbicide le plus vendu au monde. Les élus européens demandent au Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de ne pas renouveler l'autorisation du glyphosate dans l’UE. Le glyphosate étant considéré, selon les expertises scientifiques de l’organisation mondiale de la santé (OMS) comme « probablement cancérogène ».
Le courrier est disponible en ligne sous le lien suivant : http://extranet.greens-efa.eu/public/media/file/1/5083
Michèle RIVASI, membre de la Commission Environnement et Santé publique explique :
" Les "Monsanto papers" nous prouvent une chose: Monsanto n'aime pas la science. Quand des études ont montré que le glyphosate est un clastogène qui casse l'ADN, les cadres de cette multinationale se sont activés en interne pour cacher ces études et trouver d'autres experts qu'ils ont payés pour blanchir le glyphosate. L'Union européenne doit réagir fermement en refusant le renouvellement de l’autorisation de cette substance au nom de la protection de notre environnement et de notre santé."
José BOVE, membre de la Commission agriculture du Parlement européen ajoute :
" Maintenant, cela suffit. Toutes les autorisations de vente en Europe accordées à Monsanto, que ce soit pour des pesticides ou des OGM, doivent être suspendues. Monsanto doit être éjectée de toutes les commissions qui peuvent traiter d’agriculture, d’alimentation ou de santé, comme l'ont été les entreprises du tabac. Les éléments fournis par l'entreprise ne doivent plus être utilisés par les agences européennes.
C'est le sens de la lettre que nous avons envoyée aujourd'hui à Jean-Claude Juncker, et le sens de l'action que nous attendons de la Commission Européenne. "