Relations UE-Turquie
Geler les négociations d'adhésion
À l’ordre du jour de cette plénière, les négociations d’adhésion de la Turquie à l'UE devraient faire l’objet d’une attention particulière avec une majorité de députés européens favorables à leur gel.
Le groupe Verts-ALE insiste également pour refuser tout approfondissement de l’union douanière.
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe LAMBERTS :
"Les parlementaires européens ont, à plusieurs reprises, souligné la nécessité de poursuivre les responsables du coup d'État. Mais les violations actuelles des droits humains, la répression de l'opposition et la criminalisation du journalisme n'ont rien à voir et doivent cesser. Toute opposition au président Erdoğan est désormais muselée et peut conduire à l’arrestation, aux poursuites ou au licenciement. L'UE doit envoyer un message fort et décider de geler les négociations d'adhésion en signalant que toute réintroduction de la peine de mort entraînera leur suspension définitive."
Pour Eva JOLY, membre Verts-ALE de la Commission Justice et affaires intérieures :
"Nous devons être clairs avec le président Erdoğan : il ne peut y avoir de progrès sur l'union douanière ou la libéralisation des visas tant qu'il ne respectera pas les droits fondamentaux. Il est toutefois inutile de condamner le régime d'Erdoğan si par ailleurs on continue de s’appuyer sur lui pour résoudre la crise des réfugiés. L'UE doit prendre les choses en main. Si les États membres tenaient leurs engagements en matière de réinstallation des réfugiés et si l'UE cessait de renvoyer les réfugiés en Turquie, nous ne serions pas aussi dépendants du président Erdoğan. C’est une question de cohérence ».