UE-Turquie
La Commission présente son rapport de suivi alors que le blocage des relations UE-Turquie reste la préoccupation majeure
La Commission européenne a présenté aujourd'hui son rapport de suivi visant à évaluer les progrès de la Turquie vers l'adhésion à l'UE. Alors que le groupe des Verts/ALE partage les préoccupations soulevées au sujet de la liberté d'expression, la question kurde et les relations avec Chypre, sa plus grande préoccupation porte davantage sur les blocages politiques aux perspectives d'adhésion de la Turquie à l'UE.
Commentant le rapport, Hélène Flautre, députée européenne Verts/ALE, co-présidente de la Commission Parlementaire Mixte UE-Turquie, a déclaré:
"Je me réjouis de l'approche renouvelée de la Commission envers la politique d'élargissement en vue d'en renforcer sa crédibilité et sa cohérence. Dans le contexte du processus d'adhésion de la Turquie, la volonté de la Commission de s'engager dans un agenda positif avec un soutien technique et continu pour la mise en œuvre de l'acquis communautaire ou la facilitation des visas est une proposition salutaire."
"En effet, le rapport de suivi de la Commission intervient cette année encore alors que la préoccupation majeure demeure le statu quo des relations UE-Turquie et les blocages politiques au processus d'adhésion."
"La Commission est tout aussi inquiète que le Parlement en ce qui concerne l'évolution alarmante en matière de liberté de presse en Turquie. En effet, les pressions et les menaces d'emprisonnement subies par les journalistes tout comme la résolution démocratique de la question kurde demeurent des points problématiques."
"Il faut cependant reconnaître que les négociations d'adhésion stagnent. Le fait que les chapitres qui concernent les droits fondamentaux restent bloqués alors que la Turquie est en train de débattre des réformes juridiques et de la nouvelle constitution est sans doute une façon erronée de procéder. Cela représente une menace pour les efforts que la Turquie est en train de déployer en vue d'une réforme démocratique."
"Il y a un noyau dur au niveau de gouvernements dans les Etats membres (l'Allemagne, la France, Chypre en particulier) qui veut bloquer l'adhésion de la Turquie, et cela en toute indifférence par rapport aux progrès réalisés. Cela a pour résultat que l'UE n'est plus vraiment capable d'influencer la Turquie dans le champ des réformes en cours. Cela va à l'encontre des intérêts de l'UE."