Plan Juncker
127 milliards d’euros pour les Transports et presque rien pour la mobilité durable
La Commissaire des transports, Madame Violeta Bulc, a présenté aux députés européens les orientations du plan Juncker en matière des transports.
Il s’agit d’un premier retour de la Commission sur les 2000 projets proposés par les Etats membres dont 35% sont dédiés aux transports. Alors que les transports sont responsables d'environ 1/3 des émissions de gaz à effet de serre en France et 1/5 des émissions de l'Union européenne, que l’on dénombre 348 000 décès prématurés par an en Europe à cause des particules fines, il semblerait que les autoroutes rafleraient l’essentiel de la manne financière, soit un total de 63 milliards d’euros. Autrement dit pratiquement la moitié des 127 milliards d’euros du plan Juncker qui pourraient être alloués aux transports.
Pour Karima Delli députée européenne et coordinatrice des écologistes dans la Commission transport :
« Il est inconcevable qu'un plan de relance pour l’avenir européen face la part belle aux autoroutes et oublie toute notion de mobilité durable et douce. Le rail comme le fluvial doivent être les secteurs clés d'une relance européenne réussie. Nous devons en finir avec les projets pharaoniques et inutiles dont les citoyens ne veulent plus.
De plus, le dispositif de ce plan de relance reste ambigu. Le plan Juncker remet en partie en cause ce que l'Union européenne a mis du temps à construire, il pourra passer outre les conditions établies dans le cadre du mécanisme européen d’interconnexion et subventionner des projets estimés irrecevables. Les projets présentés par les Etats sont peu européens et se révèlent souvent être une addition de désidérata nationaux sans cohérence européenne et sans vision soutenable. »