Sommet UE/Crise de l'Euro
Des décisions nécessaires pour répondre à la crise, mais beaucoup reste à faire
S'exprimant à l'issue du Sommet, Rebecca HARMS, coprésidente du Groupe des Verts/ALE a estimé que:
"Les dirigeants européens sont finalement parvenus à prendre des décisions importantes et nécessaires pour éviter l'effondrement de l'Euro, mais beaucoup reste à faire pour pour assurer une sortie de crise. L'accord conclu permet à la zone euro d'assouplir et de redéployer le mécanisme européen de stabilité et ceci constitue une avancée. Il n'y a toutefois pas de proposition allant dans le sens d'une Union économique et fiscale à la hauteur des enjeux. Les mesures prises ne garantissent toujours pas un véritable contrôle démocratique et empêchent le Parlement européen d'être associé pleinement au processus décisionnel.
La possibilité donnée au fonds de secours de recapitaliser les banque et d'assouplir les conditions d'achat de la dette souveraine sur les marchés est une étape importante, mais ces décisions doivent explicitées et être mises en œuvre avec diligence. Ces mesures auraient pu être prises il y a fort longtemps, cela aurait évité des conséquences désastreuses pour les pays de la zone euro. Une véritable supervision des banques au niveau de l'Union européenne par le biais d'un rôle accru de la BCE est un point crucial, à condition qu'elle soit accompagnée d'un véritable contrôle démocratique."
Daniel-COHN-BENDIT, coprésident du Groupe des Verts/ALE a pour sa part estimé que:
"Les Etats Membres doivent reconnaître que si l'on veut parvenir à des solutions durables en Europe, il faut s'engager vers une Europe politique, une Europe fédérale. Intégration qui suppose plusieurs étapes, notamment celle d'une mutualisation de la dette. Quant au Pacte de croissance, ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan qui en l'état n'apporte guère de ressources ni de solutions nouvelles. Une relance économique réelle de l'Europe ne passera que par l'établissement d'un véritable budget européen et la création de ressources propres. Arrêtons cette logique du trop peu, trop tard que l'on connaît depuis le début de cette crise."