Les gouvernements doivent sortir de leur torpeur
L'avenir de l’Union européenne en débat
A la veille du sommet européen et suite à la présentation du livre blanc de la Commission sur l’avenir de l’UE, la présidente du groupe Verts-ALE, Ska KELLER a déclaré:
"L’avenir de l'Union nous préoccupe depuis un certain et doit être pris au sérieux. Il est donc regrettable qu’au moment où l’UE a besoin de réponses concrètes pour sortir du marasme, la Commission se contente d’un catalogue de scenarii extrêmement vagues.
Or, il est clair que les problèmes ne se résoudront pas si nous maintenons le statu quo. Il est grand temps que les dirigeants européens reprennent le flambeau du projet d'Union européenne.
Si la coopération est indispensable pour garantir un avenir meilleur, encore faut-il que nous soyons prêts à défendre l'Union européenne mais surtout à la faire progresser en fonction de l’intérêt commun des citoyens.
Nous devons nous battre pour une Union à leur écoute et leur démontrer qu’elle peut être une force positive dans leur quotidien. Cela signifie, entre autres, qu’au-delà des discours, il est temps de mettre en place les conditions de l’avènement d’une Union de la justice fiscale, de la protection sociale et du climat. "
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe LAMBERTS:
«Offrir une Union européenne qui fonctionne pour tout le monde peut se traduire par une collaboration entre une partie des États sur des initiatives ou projets spécifiques. Ce processus doit cependant demeurer ouvert à tous les États membres. Nous ne pouvons tolérer la moindre discrimination autorisant un morcellement de l’Union en divers clubs. L'UE ne peut réussir qu’en restant soudée. Son éclatement entre un noyau dur et une périphérie n’est pas une solution.
Ce qui sera déterminant pour l'avenir, c’est la capacité de nos institutions et des dirigeants des États à changer. Aussi longtemps que les politiques de l'UE ne bénéficieront qu’à une minorité de grands groupes et non aux citoyens, la défiance prévaudra. Jean-Claude Juncker a effectivement proposé plusieurs scénarii. Mais ce qu’il voudrait, c’est de pouvoir continuer comme si de rien n’était.
Autant dire que ce n’est certainement pas le meilleur moyen de recueillir l’adhésion des Européens. »