Santé publique
Perturbateurs endocriniens et taux de sucre excessifs dans les préparations alimentaires: protégeons la santé de nos bambins!
Ce mercredi 20 janvier, sous la houlette du député Verts-ALE britannique Keith TAYLOR, les parlementaires européens écologistes étaient à l'initiative d'une objection contre une décision de la Commission européenne trop laxiste en matière de présence de pesticides et de sucres dans les préparations pour nourrissons.
Réaction de Michèle RIVASI, Vice-présidente Verts-ALE et membre de la commission "environnement" :
" Nous sommes ravis que nos collègues se soucient de la présence excessive de sucres dans les préparations pour nourrissons. Alors, que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les sucres présents dans les préparations alimentaires ne devraient pas dépasser 10% de la valeur énergétique de ces préparations aussi bien pour les enfants que les adultes, la Commission européenne veut relever ce seuil à 30% même pour les nourrissons. Encore une mesure délétère à laquelle nous nous opposons pour protéger la santé des nouveaux nés et lutter contre le fléau de l'obésité.
Nous nous réjouissons aussi du fait que la majorité des députés aient accepté notre amendement pour refuser la présence d'OGM et de nanomatériaux dans la nourriture pour les nourrissons. C'est un premier pas dans le bon sens.
Nous regrettons cependant que la majorité de nos collègues ne nous aient pas suivis dans notre lutte contre les perturbateurs endocriniens.
En tant qu'écologistes sensibles à la santé de nos enfants, nous ne pouvons accepter que la Commission européenne autorise la présence de résidus de pesticides dans les préparations pour nourrisson. Dans ce domaine nous soutenons la politique de la "tolérance zéro". Les pesticides sont des perturbateurs endocriniens et les enfants sont les individus les plus sensibles à ces substances. Accepter des résidus de perturbateurs endocriniens n'a aucun sens scientifique puisque ces substances sont dites "sans seuil". C'est-à-dire que ce n'est pas la dose qui fait le poison mais le moment de notre vie auquel nous sommes exposés à ces produits. La majorité des parlementaires européens ne comprend toujours pas ceci."