Politique européenne en matière d’efficacité énergétique
Informations manipulées par la Commission rendraient l’UE dépendant du combustible fossile russe
La Commission européenne a aujourd’hui présentée une communication sur l’efficacité énergétique, qui devrait guider les gouvernements européens dans leur prise de décision en Octobre sur l’objectif de l’UE en matière d’économies d’énergie d’ici 2030. Les Verts ont critiqué la manipulation des données sur lesquelles la communication est basée et la baisse d’ambition pour l'objectif de 2030 qui en résulte. Commentant la communication, Claude Turmes, le porte-parole du groupe des Verts/ALE sur l’énergie a déclaré:
«Soyons clairs, ce que la Commission propose aujourd’hui sur l’efficacité énergétique est dépourvu d’ambition et prolongera la dépendance de l’UE vis-à-vis des importations de combustibles de Russie ou de régions géopolitiques instables. L’efficacité énergétique devrait être l’élément central d’une Union énergétique pour l'Europe, visant la réduction de notre dépendance énergétique et se plaçant au cœur de notre politique étrangère et géopolitique. Le nouveau Président de la Commission M. Juncker a déjà marqué son soutien pour une plus grande ambition pour l’efficacité énergétique. Il faudra qu'ensemble avec les gouvernements de l’UE, il poursuive cette approche pour dépasser le statu quo politique présenté aujourd’hui.
«L’objectif non contraignant de 30% en économies d’énergie d’ici 2030 est en contradiction avec les résultats des recherches, commandés par la Commission, sur lesquels la communication est supposée être fondée. Les origines de cette manipulation politique scandaleuse remontent jusqu’au sommet de la Commission. M. Barroso, président de la Commission, le commissaire Oettinger et la secrétaire général Catherine Day sont complices dans la retenue d’une analyse d’impact qui conclut qu’il est dans l’intérêt de l’UE d’adopter un objectif beaucoup plus ambitieux à l’horizon 2030. L’analyse souligne que les scénarios de 35% et 40% génèrent la prospérité en doublant le PIB et créent jusqu'à 1,4 millions de nouveaux emplois, tout en supprimant la totalité des importations de gaz russe. Nous appelons les gouvernements de l’UE et le futur Président Juncker à ignorer la communication d’aujourd’hui et à faire preuve de plus d’ambition afin de réduire notre dépendance à l’égard de Poutine et la Russie et enfin faire progresser l’Europe vers un avenir énergétique durable.»