Recommandations européennes
Les politiques d'austérité de la Commission sont contre-productives pour l'UE
La Commission Européenne a livré aujourd’hui ses propositions de recommandations en matière de politique économique et sociale aux Etats membres. Comme chaque année, ces recommandations sont totalement déconnectées des objectifs de la Stratégie UE2020 – qu’elles sont censées servir – en termes de création d’emplois, de lutte contre la pauvreté, de connaissances et d’innovation ainsi que de transition écologique de l’économie. Ce faisant, la Commission renonce purement et simplement à des objectifs sociaux et environnementaux, qui pourraient constituer un moteur pour l’Europe.
Philippe LAMBERTS, eurodéputé Vert membre de la commission économique et financière du PE a estimé que:
"Si la Commission reporte d’un an la date-butoir pour le retour à l’équilibre budgétaire, elle demande néanmoins à la Belgique de lui communiquer pour le 15 octobre une liste des réformes structurelles pour assurer l’équilibre en 2016 parce que les efforts entrepris ces dernières années lui semblent insuffisants. Ainsi, le Commissaire Olli Rehn attend que la Belgique fournisse un effort deux fois plus important (réduction du déficit structurel de 1 % du PIB) que celui de l’année dernière.
La Commission maintient donc la pression sur la Belgique, ce qui risque, sans sursaut de la majorité fédérale, de justifier la poursuite d’un agenda de régression sociale et l’absence, au niveau fédéral, de projet socio-économique ambitieux et orienté vers les emplois de demain.
Il appartient aux Ministres des Finances et de l’Emploi, en l’occurrence Koen Geens et Monica De Coninck, d’user de leur influence pour faire amender les recommandations destinées à la Belgique en particulier en ce qui concerne l’objectif de consolidation budgétaire pour 2013 et la défense du mécanisme de formation et d’indexation automatique des salaires."
Enfin, par la voix de l’eurodéputé Philippe Lamberts, Ecolo a demandé au Commissaire en charge de l’Economie, Olli Rehn, de s’acquitter de son obligation légale de dévoiler tous les paramètres, hypothèses et méthodologies utilisés par la Commission de manière à permettre le débat contradictoire et à vérifier qu’il n’y a pas de biais dans toutes ces données. Les écologistes ont également demandé qu’une discussion à ce sujet soit organisée avec les institutions concernées (tant européennes que nationales) et les partenaires sociaux notamment.