Eurodac
La Commission européenne fait une concession de trop au Conseil
La Commission européenne a publié aujourd'hui une nouvelle proposition concernant EURODAC, cette base de données créée en 2000 qui facilite la détermination de l'État membre responsable de l'examen d'une demande d'asile en collectant les empreintes des demandeurs d'asile. Cette proposition rend possible l'accès des services répressifs, comme la police et Europol, aux données recueillies.
Hélène FLAUTRE, députée européenne du Groupe des Verts/ALE, membre de la Commission des Libertés Civiles, estime que:
" L'objectif premier de cette base de données est de déterminer l'État membre qui, en vertu de la convention de Dublin, est responsable de l'examen d'une demande d'asile présentée dans un État membre. Avec cette proposition, la Commission joue le jeu des Etats membres qui tentent de pervertir le système d'asile en le mettant au service des autorités répressives nationales. Cette proposition contribue à stigmatiser des personnes en quête de protection en les associant à la lutte contre les crimes les plus graves et le terrorisme.
A l'inverse, la Commission doit concentrer tous ses efforts sur les nombreux obstacles que continue de faire peser le Conseil sur les autres aspects du paquet asile, afin d'établir un système commun d'asile de qualité et pleinement respectueux des droits. Le cap de 2012 doit être maintenu!"