Sécurité énergétique

La Commission européenne a présenté aujourd'hui ses propositions sur la sécurité énergétique. Celles-ci restent focalisées sur l'approvisionnement en énergies fossiles, à contre-courant de l'accord sur le Climat conclu à Paris en décembre dernier.

Pour Claude TURMES, porte-parole Verts-ALE pour la politique énergétique:

" Comme le soulignait récemment la Cour des comptes européenne, la Commission base sa stratégie sur une estimation exagérée de la demande de gaz et s'autorise ainsi à promouvoir des projets officiellement critiqués comme le gazoduc North Stream.

Le Vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefčovič déroule donc le tapis rouge pour Gazprom. Au lieu de gaspiller des millions d'euros dans des projets voués à l'échec, la Commission ferait mieux d'attendre des estimations plus crédibles sur la demande de gaz. Tout aussi accablant, l'absence de proposition sur l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'essor des énergies renouvelables dans le secteur des transports ou celui des systèmes de chauffage et de refroidissement. Une aberration quand on sait que la demande européenne pour le chauffage pourrait être réduite de 30% à 50% grâce à des  normes contraignantes."

Pour Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE:

"La Commission européenne a tout simplement ignoré l'Accord de Paris. Le Commissaire Cañete avait pourtant promis une adaptation de la politique climatique et énergétique aux objectifs ambitieux issus des négociations sur le climat. Au lieu de cela, la Commission préfère perpétuer le modèle moribond d'approvisionnement en combustibles fossiles alors qu'elle devrait être le moteur d'une politique énergétique tournée vers l'avenir assurant simultanément la sécurité énergétique et la protection du climat."