Énergie nucléaire
François Hollande pousse EDF au suicide économique sur l'autel du sacro-saint nucléaire
Réaction conjointe de Yannick Jadot, député européen, porte-parole du groupe des Verts-ALE pour le climat et de Claude Turmes, député européen, porte-parole du groupe des Verts-ALE pour l’énergie :
"L'approbation aujourd'hui au plus haut niveau de l'État français du projet pharaonique de deux nouveaux réacteurs EPR au Royaume-Uni (Hinkley Point C) témoigne d'un aveuglement inouï : l’omerta nucléaire continue en France.
EDF est une entreprise au bord de la faillite, déjà lourdement endettée (37 milliards d'euros). L'entreprise n'a pas les reins assez solides pour faire face à un investissement du niveau de celui requis par Hinkley (au moins 16 milliards d'euros) tout en investissant dans la prolongation du parc existant en France (100 milliards d'euros selon la Cour des Comptes) et en consacrant encore quelques milliards supplémentaires pour racheter AREVA.
Cette aberration économique pose également la question de la capacité d’une entreprise en faillite à mobiliser les ressources nécessaires pour assurer le plus haut niveau de sûreté possible dans l’exploitation des réacteurs actuels. Cela ne pourra se faire que par le biais d’une injection massive d’argent venant des poches des contribuables, en violation flagrante des règles de concurrence de l’Union Européenne.
L’attitude du Président français est totalement irresponsable et trahit une réflexion dogmatique et idéologique qui pousse EDF à commettre un suicide économique. Nous appelons désormais les membres du Conseil d'Administration d'EDF qui se réunissent demain à sauver l'entreprise en renonçant à la folie Hinkley."