Élection du Président de la Commission de l'UE
Conservateurs, Socialistes et Libéraux scellent un accord antidémocratique
Après la conclusion par les groupes politiques du PPE, S&D et ADLE au Parlement européen, d'un accord sur la façon de décider du choix du Président de la prochaine Commission européenne, Daniel COHN-BENDIT, co-président du groupe des Verts/ALE, et Monica FRASSONI, présidente du Parti Vert européen, déclarent:
Daniel COHN-BENDIT :
"Cet accord entre les trois grands groupes confirme ce que nous avons toujours redouté: en dépit de toutes les promesses, que ces élections seraient différentes, quant à la manière de choisir le nouveau Président de la Commission, PPE, S&D et ADLE défendent, autant qu'ils le peuvent, leur petite tradition de la tractation "entre soi". En fait, ils veulent s'assurer que le statu quo prévaut, pour que le butin soit préservé toujours entre leurs mains.
Les Verts font campagne pour que ces pratiques politiques cessent. Nous nous battons pour que ces élections donnent réellement un socle démocratique solide pour la future législature. Nous nous opposons à tous accords politiques conclus avant l'expression des électeurs. Nous refusons de perpétrer ces petites combines."
Monica FRASSONI:
"Il est également inacceptable que les groupes socialistes et libéraux aient fait un accord avec le centre-droit du groupe PPE (?), alliance qui intervient tout juste quelques jours après les déclarations publiques de leur président Joseph Daul , louant le Premier ministre hongrois Orban. Les groupes socialistes et libéraux s'étaient pourtant associés avec la majorité du Parlement européen pour critiquer les lois anti- démocratiques adoptées par Orban. Un tel marché avec le groupe majoritaire du PPE, c'est décidemment un acte bien hypocrite."
