Sommet du Partenariat oriental/Riga
L’UE doit laisser ouverte la question de l'adhésion
Déclaration conjointe de la Présidente du Groupe Verts-ALE, Rebecca HARMS et de Heidi HAUTALA, Porte-Parole du groupe pour les affaires étrangères et Co-Présidente de l’Assemblée parlementaire Euronest intervenant à ce quatrième sommet depuis le lancement du Partenariat en 2009 :
« L’Union européenne et ses États doivent impérativement intensifier les relations et le rapprochement avec leurs six pays partenaires à qui l’Union européenne devrait, à terme, offrir le choix de d’intégration. Pour ces pays issus de la dislocation de l’URSS et régulièrement pris en étau entre la Russie et l’UE, il est essentiel de veiller à créer les conditions d’un choix libre et souverain. Il est également crucial de ne pas préempter le débat sur leur éventuelle intégration à l’UE.
La politique européenne de voisinage spécifiquement orientée vers ces pays de l’Europe orientale et du Caucase du Sud a déjà permis de conclure des accords d'association avec la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Ce processus doit être poursuivi avec les 3 autres pays partenaires. Pour le groupe des Verts-ALE, il est souhaitable que ce partenariat puisse aboutir à un réel processus d’intégration bénéfique pour les deux parties. Nous regrettons évidemment l'absence de décision sur un assouplissement du régime des visas actuellement en vigueur pour la Géorgie et l'Ukraine.
Ce Sommet a néanmoins souligné le besoin de mener une politique différenciée et flexible. Une approche pertinente à condition de ne pas perdre de vue les questions de sécurité énergétique, de réforme de la justice et de lutte contre la corruption qui concernent les 6 pays sans distinction.
En boycottant le sommet, le Président azerbaïdjanais Aliev a affiché son refus de prendre en considération les inquiétudes au sujet du respect des droits de l'homme mises en avant par des organisations de la société civile dans le contexte des jeux européens de Bakou. Au lieu d’éviter en permanence le débat sur la question, les gouvernements et institutions devraient avant tout promouvoir la démocratie et l’État de droit dans les six pays partenaires(1). Nous ne pouvons pas privilégier les intérêts commerciaux et énergétiques au détriment des droits de l’homme. »
(1)Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, République de Moldavie, Ukraine.