Démission du gouvernement belge
La présidence belge sur la route de la présidence tchèque
Commentant la démission survenue aujourd'hui au sein du gouvernement belge, Isabelle Durant, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE et Vice présidente du Parlement européen a estimé que:
"Hors des enceintes institutionnelles, la crise et la démission du gouvernement sont des signaux aussi incompréhensibles que désastreux. C'est en tout cas comme cela que le reçoivent tous ceux qui sont victimes de la crise économique et sociale, mais aussi ceux qui tentent d'y apporter des réponses, de (re)construire une image attractive de nos régions et de la Belgique dans sa diversité et sa capacité de dialogue.
En Europe, on comptait particulièrement sur la Belgique, car la présidence qui lui revient dans moins de 2 mois intervient au moment où le traité de Lisbonne fait ses tous premiers pas. C'est une solide responsabilité. On comptait sur les belges pour tirer le meilleur parti du canevas qu'offre le traité de Lisbonne pour tailler à l'Union Européenne un costume à bonne dimension.
Cette crise mine gravement l'image de la Belgique à l'échelle de l'UE, considérée jusqu'il y a peu encore comme une machine à fabriquer des compromis. L'incapacité à négocier raisonnablement le dossier BHV, comme s'y sont employés les écologistes pourtant dans l'opposition, résonne aux oreilles des européens comme un aveu d'incapacité politique.
L'évaporation progressive de la crédibilité belge sur le terrain européen et international n'est pas une bonne nouvelle".