Conflits d'intérêts et corruption affectant les intérêts financiers de l’UE
Le cas de Babiš
Le Parlement européen a débattu ce mardi des conflits d'intérêts et de la corruption portant atteinte aux fonds de l'UE. Ce débat a été demandé par le groupe Verts-ALE suite à la publication, il y a deux semaines, de l'audit réalisé par la Commission européenne qui a confirmé que le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, se trouvait dans une situation de conflit d'intérêts dans la mesure où il a personnellement bénéficié de fonds communautaires. L'audit, qui a fait l'objet d'une fuite, révèle qu'environ 11 millions d'euros de fonds communautaires non-agricoles devront être restitués. Un second audit est programmé pour l'année prochaine. Il portera sur les conflits d'intérêts potentiels d'A.Babiš dans le cadre des subventions agricoles de l'UE perçues par la compagnie Agrofert.
Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, Vice-présidente du Groupe Verts-ALE :
"Intégrité et probité doivent être la règle dans l'UE. Nous ne pouvons tolérer que le Premier Ministre d'un État membre soit impliqué dans un tel scandale. Les conflits d'intérêts affectant les fonds européens demeurent un problème persistant que nous devons résoudre. Dans plusieurs États membres de l'UE, de puissants oligarques acquièrent de vastes étendues de terres grâce à des accords opaques avec les gouvernements et bénéficient de la sorte de subventions européennes.
Nous devons veiller à ce que les oligarques et les hommes politiques ne puissent pas abuser de l'argent des contribuables de l'UE pour accroître leur pouvoir et s’enrichir. Règles plus efficaces, sanctions, moyens supplémentaires pour mener des audits, les solutions existent. L'UE a besoin d'un organe d'éthique indépendant et d'un soutien renforcé au Parquet européen contre la criminalité transfrontière."