Certains pouvoirs publics sous influence confisquent la science
Glyphosate
Les États membres réunis aujourd’hui au sein du comité d’appel sur les produits phytopharmaceutiques ont approuvé un renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans.
Cette décision est sans appel.
Déclaration de Michèle RIVASI, membre de la Commission santé et environnement :
« Alors que la Commission présentera cette semaine sa proposition de réforme de la Politique agricole commune, le moment était venu d’organiser la sortie du glyphosate et, plus généralement, d’un modèle agricole daté et peu performant s’appuyant sur l’utilisation massive des pesticides.
En dépit de la présomption de conflits d’intérêts, de dysfonctionnements des agences européennes et de falsifications des études scientifiques, la Commission européenne a pris le parti de l’industrie au détriment des consommateurs et de la santé publique. Elle avait pourtant le choix. Mais, le nouveau fleuron de l’industrie chimique européenne Bayer-Monsanto a eu raison de l’intérêt général. Et ce à quelques jours de l'échec des négociations pour la constitution d'un gouvernement en Allemagne...
Nous appelons plus que jamais nos collègues à soutenir notre proposition de Commission d’enquête ainsi que la réforme du processus de décision (comitologie) et celle du fonctionnement des agences européennes. »
NB : Le 24 octobre dernier, le Parlement européen s’est exprimé en faveur d’une sortie en 5 ans du glyphosate.
Dans sa résolution, le Parlement demande par ailleurs à la Commission et aux États membres :
- d’interdire l’utilisation non professionnelle du glyphosate et son utilisation dans et aux abords des parcs, terrains de jeux et jardins publics à partir du 15 décembre 2017;
- d’interdire l’utilisation agricole du glyphosate après le 15 décembre 2017 lorsque les systèmes intégrés de lutte antiparasitaire sont suffisants pour lutter contre les mauvaises herbes;
- d’interdire l’utilisation du glyphosate pour la dessiccation avant récolte avec effet au 16 décembre 2017.