La vieille école de l'Europe intergouvernementale enterre les listes transnationales
Le Parlement européen a voté aujourd’hui deux rapports qui auront un impact direct sur les prochaines élections européennes.
Le premier sur la composition du Parlement adopté le 23 janvier en Commission des affaires constitutionnelles prévoyait de redistribuer les 73 sièges britanniques entre les États sous-représentés (27), les futurs pays rejoignant l’UE (19) et les listes transnationales (27 contre 50 proposés par les Verts-ALE). Pour le groupe Verts-ALE, les listes transnationales étaient une ligne rouge. Le second rapport réaffirme pour sa part la procédure des Spitzenkandidaten aux élections européennes.
Déclaration de Philippe LAMBERTS, Président du groupe Verts-ALE:
« En enterrant les listes transnationales, le Parlement européen rate une occasion historique unique. Jamais jusqu’ici ces listes n’avaient bénéficié d’une telle popularité au sein du Conseil. Aujourd'hui, c'est l'horizon de la démocratie européenne qui se referme, la laissant confinée au territoire de la Nation. Aujourd'hui, c'est nouvelle perspective politique à la mesure de l'Union européenne qui est confisquée aux citoyennes et citoyens de l'UE.
Pour Pascal DURAND, Vice-président du groupe Verts-ALE:
" Le PPE, premier groupe du Parlement porte une lourde responsabilité dans cet échec. Leur logiciel intergouvernemental d’un autre âge et les calculs mesquins ont prévalu sur l’approfondissement de la démocratie européenne et l’extension du champ de notre conscience commune.
Certes, nous avons remporté la bataille des Spitzenkandidaten mais en rejetant le mécanisme qui permettait de leur donner une légitimité politique incontestable, la droite a démontré les limites de son engagement en faveur de la démocratie européenne.»