Conférence Climat COP 20
Le Parlement européen veut que l'UE agisse davantage contre le dérèglement climatique
Le Parlement européen a adopté sa résolution sur la conférence des Nations Unis annuelle sur le climat (COP20) qui se tiendra à Lima, du 1er au 12 décembre prochain.
Pour Yannick JADOT, député européen EELV et coordinateur du groupe des Verts/ALE sur le climat, le Parlement européen a une fois de plus montré son ambition en matière de politiques climatiques, défendant un renforcement des objectifs d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables adoptés le mois dernier par les dirigeants européens :
"Nous sommes à un an de la grande conférence de Paris 2015 où un accord ambitieux, global et contraignant devra être scellé sur le climat. La Conférence de Lima ne doit pas être une salle d'attente vers Paris. Il est urgent que chaque pays affiche des contributions et des engagements à la hauteur de ses responsabilités. De même, la COP de Lima doit arrêter les grandes lignes du mandat de négociation pour la COP21.
La résolution du Parlement européen aujourd'hui adoptée appelle l'Union européenne à retrouver son leadership dans le domaine des négociations climatiques internationales. Car aujourd'hui, c'est un réveil de la diplomatie européenne et internationale dont nous avons besoin. Les chefs d'État et de gouvernement doivent s'engager sur des objectifs nationaux précis, contraignants, compatibles avec l'objectif de maintenir le réchauffement de la planète sous les 2 degrés Celsius. Il serait vain de croire que l'accord scellé entre la Chine et les États-Unis suffira pour rester en dessous du seuil critique pour la survie de notre planète. De même l'objectif européen de réduction de 40% d'émissions à l'horizon 2030 est insuffisant.
La Commission européenne est donc poussée par le Parlement européen à user de son pouvoir d'initiative législative pour purger le marché carbone européen aujourd'hui totalement inefficace, mettre fin aux subventions publiques aux énergies fossile et nucléaire, proposer des objectifs d'efficacité et de renouvelables respectivement de 40 et 45% à l'horizon 2030.
Paris ne peut, et ne doit ressembler à Copenhague, Lima en sera le thermomètre politique. En 2009 à Copenhague, l'opinion publique mondiale attendait des dirigeants qu'ils prennent le leadership de la lutte contre le dérèglement climatique. Aujourd'hui, les citoyens, de plus en plus d'entreprises, de villes et de régions attendent des dirigeants qu'ils prennent enfin acte des énormes bénéfices économiques, sociaux et démocratiques liés à une révolution énergétique et industrielle pro-climat."