Tolérance zéro vis-à-vis de la violence à l’ égard des femmes et des filles
Harcèlement sexuel
Le Parlement européen a adopté ce jeudi une résolution relative à la lutte contre le harcèlement sexuel au sein de l’Union européenne.
Déclaration de Karima DELLI, Présidente de la Commission Transports et membre de la Commission Emploi du Parlement européen:
« Il aura donc fallu la parole de femmes victimes de violences sexuelles relayée par les réseaux sociaux et médias pour que le monde politique s’indigne. Un monde essentiellement fait par et pour les hommes.
Notre Parlement réclame enfin un plan d'action pour une tolérance zéro vis-à-vis des violences sexuelles au sein de nos institutions ainsi qu’une formation obligatoire tant du personnel que des députés. La mise en place d’une task force d'experts indépendants évaluant et permettant d'améliorer la situation au sein du Parlement ou encore l’accompagnement des victimes constituent des progrès. Tout comme la reconnaissance du harcèlement sexuel en tant que violence à l’égard des femmes et des filles donc en tant que discrimination fondée sur le sexe et une violation des droits fondamentaux.
L’éducation et la sensibilisation ont un rôle majeur à jouer. Mais la proposition d'une directive sur la violence contre les femmes et la demande d’activation de la clause passerelle par les États afin que la violence contre les femmes relève du domaine pénal au titre de l’article 83.1 du Traité sur le fonctionnement de l’UE sont sans aucun doute des moyens de rendre cette lutte crédible et de donner confiance aux femmes. L’impunité et l’omerta constituent en effet des freins réels pour les victimes. Les États membres n’ayant toujours pas ratifié* la Convention d'Istanbul, qui les contraint d'instaurer** également des sanctions pénales, sont donc invités à le faire rapidement. »