Coup d’envoi pour l’économie circulaire
Économie circulaire
La Commission européenne a présenté son nouveau plan d'action sur l'économie circulaire. Le groupe des Verts/ALE accueille favorablement la nouvelle stratégie. Cette stratégie actualise le plan d'action de 2015, en proposant notamment une série d'initiatives législatives.
Déclaration de Marie TOUSSANT, membre de la Commission de l’environnement :
« Nous nous réjouissons que la Commission européenne réponde enfin à une demande de longue date du groupe Verts-ALE favorable à une application généralisée de l' "éco-conception" en proposant un nouveau cadre pour l'utilisation des ressources, la durabilité et la réparabilité des produits mis sur le marché européen.
C'est une bonne nouvelle pour le climat et l'environnement mais aussi pour les consommateurs et les emplois à la clé. Ce nouveau plan d'action contient des propositions dont nous avons besoin pour passer à une économie de type circulaire. Nous saluons l’engagement de s'attaquer aux chaînes de valeur des produits clés, de présenter des objectifs de réduction des déchets et de réviser les règles de leurs transferts. Cependant, plusieurs pièces indispensables du puzzle manquent. D'une part, il est nécessaire de fixer des objectifs précis pour réduire la consommation des ressources et revenir dans le cadre des limites planétaires. D'autre part, la Commission évoque à peine les questions pourtant cruciales de la tarification et de la nécessaire sortie des produits toxiques. »
Déclaration de David CORMAND, Rapporteur du Parlement européen pour le rapport "Vers un marché unique durable pour les entreprises et les consommateurs"de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs:
"Le marché unique européen doit créer les conditions nécessaires pour rendre tous les produits et services dans l'Union Européenne durables et soutenables par défaut. L'enjeu est de passer d'un système de production basé sur l'extraction extensive et le gaspillage de ressources vers un système économique circulaire, sobre, responsable et au service des gens et de la planète. Cela suppose de revoir nos modes de consommation et notre système de production. Il s'agit à la fois de donner un vrai pouvoir d'agir aux consommateurs pour qu'ils puissent exercer concrètement leur droit, mais aussi de réguler effectivement les acteurs économiques.
Du côté des consommateurs, ça veut dire non seulement leur donner des informations claires et fiables en mettant fin au greenwashing des entreprises, mais aussi établir un véritable droit à la réparation (right to repair) et à des produits durables. Plus qu'une théorie, il faut donner les moyens aux consommateurs de mettre ce droit en pratique facilement, en développant un marché de la réparation et de la seconde main, mais aussi en leur permettant de rendre les producteurs responsables en cas de pratiques commerciales trompeuses.
Du côté des acteurs économiques, il faut encourager et récompenser ceux qui jouent le jeu de la durabilité et de la soutenabilité, qui innovent leur business modèles pour le rendre vert et social, notamment les PMEs qui opèrent localement. Et il est tout aussi fondamental de renforcer les moyens de surveillance des marchés et des pratiques des producteurs pour assurer qu'ils respectent les règles du jeu d'un marché durable et soutenable."