Réforme de la PAC
Un accord qui signe la fin de la politique agricole commune
La nuit dernière, le Parlement européen, le Conseil des ministres de l'UE et la Commission européenne sont parvenus à un accord pour finaliser la réforme de la PAC (Politique agricole commune) pour l'après 2013. Le Verts au Parlement européen sont très critiques sur l'issue de cet accord qu'ils considèrent désormais comme une entrave à une véritable réforme de la Politique agricole commune.
S'exprimant à ce sujet, José BOVE, vice-président de la commission de l'agriculture du Parlement européen a estimé que:
"L'accord trouvé entérine la fin de la PAC. Il ne reste plus grand chose de commun dans cet inventaire de mesures adaptables au gré de chacun des Etats membres. Les responsables de cet échec sont à trouver dans les trois institutions européennes, la Commission, le Conseil et le Parlement. L’Union européenne n’a pas su se projeter dans l’avenir et le Parlement européen a manqué de courage pour assumer sa nouvelle responsabilité politique en opposant un véto aux égoïsmes nationaux.
Les mesures adaptables au niveau des pays sont présentées comme un pragmatisme nécessaire pour mener des actions adaptées aux situations locales. Il ne s’agit malheureusement que d’un trompe l’œil. Sous couvert de subsidiarité, les pays vont se lancer dans des politiques productivistes destructrices de l’emploi et de l’environnement. L’Union européenne organise ainsi une concurrence sauvage entre ces propres états membres. Elle orchestre la discorde au moment ou la solidarité est si nécessaire.
Les quelques gains arrachés ici ou là ne pèsent rien face à l’effondrement d’un cadre européen indispensable pour répondre à la crise économique et sociale que nous traversons. Cette PAC ne nous prépare pas à répondre au défi plus inquiétant encore du réchauffement climatique et de ses conséquences. Je voterai donc contre l’ensemble de cette réforme.
J’espère que dans chacun des Etats membres les citoyens et les paysans parviendront à se mobiliser et à peser sur leur gouvernement pour éviter que cet échec européen ne se traduise en 28 désastres nationaux."