Bananes en provenance des pays ACP
des avancées en termes d'exigences sanitaire et environnementales
Le Parlement européen a voté aujourd'hui, à une très large majorité avec 574 pour, en faveur du rapport législatif relatif au secteur de la banane ACP.
La Commission européenne a proposé de modifier le Règlement portant établissement d'un instrument de financement de la coopération au développement (ICD) en y incluant des mesures d'accompagnement, d'un montant de 190 millions pour la période 2010-2013. Le but de ces mesures, faisant suite à la libéralisation du marché de la banane dans le cadre de l'OMC, est de favoriser le processus d'adaptation des 10 principaux pays ACP exportateurs de bananes et ainsi de les aider à relever les défis auxquels ils vont être confrontés.
Le texte approuvé par les députés européensa su intégrer des exigences de respect des normes internationales et met l'accent sur la défense des petits producteurs en début de chaine de production, qui ne touchent actuellement que 1,5 % du prix final payé par le consommateur européen.
Pour Catherine Grèze, coordinatrice de la commission Développement pour le Groupe des Verts/ALE, shadow rapporteur sur ce dossier:
" La commission Développement, compétente au fond, a non seulement uvré pour une meilleure rémunération des cultivateurs en début de chaine de production et tout particulièrement les petites structures, mais également pour une réelle prise en compte des normes internationales relatives à la santé et sécurité des travailleurs ainsi que des normes environnementales. Je me réjouis que nous ayons réussi notamment à ce que la question de l'exposition massive aux pesticides soit intégrée au texte final.
Maintenant, l'essentiel est que la Commission adopte ces mêmes exigences en ce qui concerne les RUP et notamment les Antilles qui sont soumises au fléau du Chlordécone. Mais n'oublions pas que le vrai problème du secteur de la banane est le modèle agricole actuel. Ce modèle doit être repensé, les mesures de moyen et long terme doivent aller plus loin, vers une agriculture qui ne soit plus pensée seulement en termes d'exportations mais vers plus d'autosuffisance."