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Perturbation du trafic aérien

La sécurité des passagers ne peut souffrir aucune pression

Ce mardi 20 avril 2010, le Parlement européen a débattu de la situation du trafic aérien en Europe

Isabelle Durant, eurodéputée du Groupe des Verts/ALE et Vice présidente du Parlement européen a estimé que: 

"Notre dépendance extrême au transport aérien est la cause première des problèmes de ces derniers jours. Et la raison cette fois n'est pas un accident ou la flambée des prix des carburants : c'est un volcan islandais qui rappelle à l'ordre.

Le risque ne doit pas être sous-estimé. Même si la fermeture de l'espace aérien a mis en difficulté des dizaines de milliers de personnes, vacanciers et travailleurs, la sécurité des passagers et des équipages ne peut souffrir aucune pression, et certainement pas celle de l'industrie aérienne, même si elle a subi de lourdes pertes ces derniers jours.

Les événements de ces derniers jours mettent en lumière les erreurs du passé en matière de transport de marchandise et de personnes en Europe. On a négligé le rail. On a soutenu le secteur aérien à coups de financements publics et de non taxation du kérosène, au point de le voir gagner des parts de marché de transport y compris sur les courtes distances et au détriment des transports plus lents mais moins polluants. Il est donc difficile d'admettre aujourd'hui que ce même secteur ait accès à des compensations. Ce serait le renforcer dans sa conviction qu'il peut tabler sur la générosité des états et la faiblesse de l'Europe, alors que la certitude que le pétrole a une fin devrait nous inciter à travers un autre avenir au transport, y compris aérien.  Les premiers à indemniser, ce sont les voyageurs, qu'il faut en priorité ramener chez eux".

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