François Alfonsi demande une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.

Le député européen de l'ALE François Alfonsi est intervenu en plénière pour exprimer sa solidarité avec le peuple du Rojava après l'agression turque dans la région.

Depuis le 19 novembre, des frappes aériennes turques ont attaqué la région du nord de la Syrie, le Rojava. L'eurodéputé François Alfonsi a interpellé le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-Président de la Commission, Josep Borrell, ainsi que la communauté internationale sur leur manque de soutien et leur silence envers la communauté du Rojava.

"Où est M. Borrell ? Ne voit-il rien ? A-t-il perdu sa voix ? Le Haut Représentant du service d'action extérieure de l'Union européenne n'a-t-il pas compris que M. Erdogan tente de déclencher une guerre dans le nord de la Syrie ?"

"L'Europe n'a-t-elle rien à dire pour empêcher l'invasion du nord de la Syrie prévue par la Turquie ?", a-t-il ajouté. 

Le coprésident du groupe parlementaire d'amitié avec le Kurdistan s'est dit alarmé par le plan d'Erdogan et ses conséquences. Il a expliqué les violations du droit international commises par Erdogan et les menaces que subissent les peuples kurdes du Rojava. 

"Les citoyens de la région kurde occidentale vivent la situation actuelle en Syrie, les attaques constantes de Daesh et maintenant les attaques d'Erdogan", a déclaré le député Alfonsi.

Il a ajouté : "Erdogan viole le droit international, il menace des millions de citoyens kurdes et d'autres nationalités qui vivent ensemble au Rojava, et qui, malgré Daesh, malgré la situation générale en Syrie, construisent une société avec de réelles valeurs démocratiques."

L'eurodéputé François Alfonsi a souligné les conséquences désastreuses d’une potentielle réussite de cette invasion du Rojava, et a expliqué les implications catastrophiques non seulement au Moyen-Orient mais aussi dans le reste du monde. Les dizaines de milliers de prisonniers islamistes radicaux que détiennent les forces kurdes ne feraient que renforcer Daesh s'ils étaient libérés.

L'eurodéputé de l'ALE a demandé la création d'une zone d'exclusion aérienne au Rojava afin d'empêcher de futures agressions aériennes, tout comme l’a fait l'ONU au kurdistan irakien. Cette a largement bénéficié du soutien de la communauté internationale, ce qui a permis à la région de s'épanouir et de devenir un refuge pour ceux qui fuient Daesh.

"Nous devons bloquer la possibilité de bombarder impunément le nord de la Syrie en décidant d'établir une zone d'exclusion aérienne, comme cela a été fait en son temps, sous l'égide de l'ONU, pour le Kurdistan irakien".

François Alfonsi, député européen de l'ALE et coprésident du groupe parlementaire d'amitié avec le Kurdistan a conclu :

"Le Rojava et son administration autonome n'ont jamais été une menace pour la Turquie. En fait, c'est tout le contraire".